Regimi di cittadinanza nell’Italia comunale, Rome, Viella, (oct.) 2024, 340 p. (« La storia. Temi », 124). D’après notice d’éd. [Dans la cité médiévale, la citoyenneté ne découlait pas du fait d’habiter ou de naître quelque part, lequel ne garantissait pas l’octroi définitif de droits civiques. Il était difficile de devenir citoyen, et c’était une condition temporaire qu’il fallait soutenir par des aces répétés faisant la preuve de sa volonté de le devenir : résidence, contribution fiscale, service militaire, travail. Selon cette conception dynamique de l’activité civique, tous n’avaient pas les mêmes ressources. Du XIIIe au XVe siècle s’affirment des régimes divers de citoyenneté, hiérarchisés selon le plus ou moins de possibilités de participer à la vie politique. On reconstitue ici la lente transformation de la civilitas en un système de contrôle de l’appartenance assurant la sélection d’élites politiques héréditaires. La division de la citoyenneté en sphères de droits différenciés aide à comprendre les dynamiques complexes d’inclusion et d’exclusion qui se rencontrent encore aujourd’hui. – Contient : Introduction. – 1. Classification. La définition des statuts d’appartenance (1. Le système de classification : listes d’inclusion et listes discriminantes ; 2. Gradation des statuts et système documentaire ; 3. La division originaire. Citadins et campagnards dans les estimations ; 4. La civilitas à Bologne : les registres de 1287 et la citoyenneté « per sentenza »). – 2. Évaluation. La valeur des personnes et le coût de la citoyenneté (1. Modèles d’évaluation : entre auto-estimation et valeur imposée ; 2. La construction de la valeur des cives à Bologne : les feuilles d’estimation de 1315 ; 3. Logique de la valeur ou logique du prélèvement ?; 4. Les estimations et la valeur des cives ; Appendice. Les feuilles d’estimation des Galluzzi). – 3. Exclusion. Instabilité des conditions pour être civis et statuts de citoyenneté limitée (1. L’exclusion politique : les bannissements politiques et les listes de suspects ; 2. Bannis à Bologne : recensement et degrés d’exclusion (1277-1308) ; 3. Ceux qui se soustraient aux impôts et à la protection commune ; 4. Un cas d’exclusion partielle de masse : les Malpaghi à Bologne en 1309 ; 5. La criminalisation des dettes et ses effets ; 6. Conclusions, Appendice. Avis juridiques sur la fraude fiscale). – 4. Négociation. La contestation de statut, entre témoignages et livres (1. La contestation dans le statut économique ; 2. Défense de l’identité civique : les preuves de citoyenneté ; 3. La contestation de la catégorie de nobilis et de « lambertazzo » ; 4. Un système autosuffisant : les livres comme preuve ; Appendice. Les Intentiones a difesa dans les procès de citoyenneté). – 5. La sélection. La manipulation des statuts et les limites de la participation (1. La modification du statut comme acte administratif ; le « come se » ; 2. La (re)production des statuts : l’extension généalogique des statuts dans la première moitié du XIVe siècle ; 3. L’invention de l’origine : restreindre et sélectionner la citoyenneté ; 4. L’articulation artificielle de la citoyenneté au XVe siècle : les privilèges de la citoyenneté et la fragmentation des formes d’appartenance). – 6. La multiplication des niveaux de civilitas et la séparation entre appartenance et participation (1. Nouvelles hiérarchies des cives entre XIVe et XVe siècle ; 2. Restriction de la participation politique : du critère généalogique à l’hérédité des charges ; 3. Résultats modernes : de la fragmentation des niveaux de citoyenneté à la redéfinition des hiérarchies sociales ; 4. L’impossible retour au Comune : formes de pratique politique à l’époque communale). – Épilogue. – Bibliographie, index « des noms »].
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Jean-Pierre Rothschild (31 janvier 2025). Vallerani (Massimo) [monogr.], Quid sit homo. Consulté le 15 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/137rx