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Boulnois (Olivier) [art.],

« Théologie naturelle et révélation de Dieu. Thomas d’Aquin commentateur de Romains 1, 20 », dans Noblesse-Rocher (Annie) [éd.], « Abscondi eloquium meum in corde meo ». Mélanges en l’honneur de Gilbert Dahan, Paris, Institut d’études augustiniennes, 2023 (« Collection des Études augustiniennes. Série Moyen Âge et Temps Modernes », 57), p. 115-136. Notice de QSH. D’après le verset de Rm 1, 20, invisibilia Dei per ea quae facta sunt, intellecta conspiciuntur, « les [attributs] invisibles de Dieu sont aperçus intellectuellement par ce qui a été fait », où Thomas conserve l’ambiguïté de Paul ; l’un et l’autre refusent en effet d’opposer la rationalité naturelle des philosophes qui serait connaissante mais non aimante à la révélation biblique qui susciterait l’amour de Dieu : c’est que Dieu se révèle aussi dans la création et que « l’étonnement philosophique ne s’arrête pas en lui-même, mais il culmine dans la crainte et dans la vénération de Dieu » (voir la Somme contre les Gentils, II, 2, 3). Comme l’énonce la fin du verset, les païens sont donc sans excuse, car la raison naturelle, par l’entremise des créatures, les a fait accéder à une forme de révélation, et pourtant ils ont servi les idoles (des éléments du monde) et suivi leurs passions ; puisque leur sagesse n’a pas pu les sauver, la grâce est nécessaire et la théologie naturelle vouée à l’échec.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean-Pierre Rothschild (30 décembre 2024). Boulnois (Olivier) [art.], Quid sit homo. Consulté le 12 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12zyi