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Trottmann (Christian) [art.],

« Lectio divina et exégèse. Sur quelques options exégétiques de Benoît XII dans le traité 28 de son commentaire de l’Évangile de Matthieu », dans Noblesse-Rocher (Annie) [éd.], « Abscondi eloquium meum in corde meo ». Mélanges en l’honneur de Gilbert Dahan, Paris, Institut d’études augustiniennes, 2023 (« Collection des Études augustiniennes. Série Moyen Âge et Temps Modernes », 57), p. 137-158. Notice de QSH. Ce pape cistercien (vers 1285-1342) pratique une exégèse enracinée dans la lectio divina et une méditation nourrie de références à l’Écriture et aux Pères ; si les premières peuvent être données de mémoire, l’auteur semble avoir disposé de textes patristiques, peut-être aussi d’instruments de travail comme la Catena aurea et les commentaires de Pierre Lombard. Il discute de manière serrée le point de désaccord apparent entre Matthieu et Luc quant à la topographie du lieu du discours des Béatitudes, recourant aux autorités et aussi au bon sens. Enfin le commentaire est l’occasion d’une réflexion subtile sur les rapports des deux Testaments : la Loi nouvelle est supérieure à l’ancienne mais sans s’opposer à elle comme si Dieu s’était ravisé ; les préceptes de l’ancienne n’étaient pas moins élevés mais le Christ les a mieux expliqués et, surtout, ils étaient pratiqués par la plupart du fait de la crainte et non de l’amour, voués à l’échec dès lors que leur accomplissement dépendait de la seule volonté humaine sans la grâce.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean-Pierre Rothschild (30 décembre 2024). Trottmann (Christian) [art.], Quid sit homo. Consulté le 12 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12zyh