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Geiger (Ari) [art.],

« Hebraica Veritas : Iudaeorum Caritas ? Christian Hebraism in the Middle Ages and the Attitude towards Judaism », dans Noblesse-Rocher (Annie) [éd.], « Abscondi eloquium meum in corde meo ». Mélanges en l’honneur de Gilbert Dahan, Paris, Institut d’études augustiniennes, 2023 (« Collection des Études augustiniennes. Série Moyen Âge et Temps Modernes », 57), p. 307-322. Notice de QSH. Les attitudes envers les juifs des principaux hébraïsants chrétiens du moyen âge : saint Jérôme, André de Saint-Victor et Nicolas de Lyre ; elles ont largement déterminé celles de leurs successeurs ; or, Jérôme et Nicolas blâment le peuple obstiné, aveugle et déraisonnable. Pour autant, il reste nécessaire et légitime de recourir aux juifs en vue de la conformité la plus grande aux originaux de l’interprétation littérale, laquelle était à la fois assez marginale dans l’exégèse chrétienne et assez neutre théologiquement pour que ce recours ne soit pas problématique. André, exégète et simple moine mais non théologien et en position de magistère dans son ordre comme Nicolas, vivant deux siècles plus tôt que lui dans une période de moindre hostilité aux juifs, a pu lui aussi accepter des exégèses juives sans se sentir tenu de se démarquer des juifs et surtout de leurs interprétations anti-christologiques.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean-Pierre Rothschild (29 décembre 2024). Geiger (Ari) [art.], Quid sit homo. Consulté le 12 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12zye