« L’objet comme cause sine qua non de la connaissance selon Pierre Roger », Recherches de théologie et philosophie médiévales 91/1, 2024, p. 195-228. Notice d’éd. [Dans deux questions inédites, l’une portant sur la relation de l’intellect avec les phantasmes, l’autre sur sa relation avec les species intelligibles, le moine Pierre Roger (1291-1352) a critiqué la théorie de la connaissance de Geoffroy de Fontaines. Pour ce dernier, l’objet est la cause efficiente de l’acte de connaissance, l’intellect agent libérant le contenu intelligible enfoui dans le phantasme en vue de sa réception dans l’intellect possible. Pierre Roger rejette cette théorie en faveur d’une conception résolument activiste de la production de l’acte d’intellection. Selon lui, la cause efficiente des actes de connaissance de l’intellect est l’intellect lui-même, qui se tourne spontanément vers les objets du monde qu’il appréhende dans leur singularité aussi bien que sous leurs aspects universels ; l’objet extra-mental ou sa représentation sensible ou imaginaire est ainsi relégué au statut de cause sine qua non].
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Jean-Pierre Rothschild (29 septembre 2024). Côté (Antoine) [art.], Quid sit homo. Consulté le 12 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12dol