Heilseffizienz aus Gemeinschaftssinn. Die Rosenkranzbruderschaft als innovative Form der Jenseitsvorsorge um 1500, Berlin-Boston, de Gruyter, 2022, 318 p., 22 ill. (« Quellen und Forschungen zur Geschichte des Dominikanerordens », n.s., 26). (Rec. Viliam Štefan Dóci, Mitteilungen des Instituts für Österreichische Geschichtsforschung 131/2, 2023, p. 405-407. Confrérie fondée à Cologne en 1475, sous la supervision des dominicains et la protection du pape et de l’empereur, qui s’étendit au-delà de l’Allemagne proprement dite. L’A. fait valoir en introduction qu’en dépit d’études récentes, il manquait encore une monographie portant sur la confrérie en tant que groupe. Ses buts principaux étaient, comme pour bien d’autres confréries, de venir en aide aux chrétiens, notamment en abrégeant leur temps de purgatoire et en procurant le salut. Mais les auteurs dominicains comme Marcus Weida en 1515 dans le Spiegel hochloblicher Bruderschaft des Rosenkrantz Marie mettaient en valeur sa particularité : contre l’habituelle arithmétique du salut, le Rosaire n’assurait que trois prières par jour, réduisant les pratiques religieuses pour accroître le soin de l’âme dans l’au-delà. Deux premiers chapitres exposent le souci tardo-médiéval du salut et les doctrines du jugement particulier et du purgatoire. Le troisième est consacré à la confrérie de la Sainte-Trinité de Dresde fondée en 1390 en tant qu’exemple de confrérie locale, à son organisation, sa composition, ses pratiques de dévotion et ses diverses manières de se soucier de l’au-delà. Le groupe est marqué par des différences hiérarchiques entre membres prêtres et laïcs, les nombreuses obligations des individus regardant la vie liturgique de la confrérie et un lien étroit avec la Kreuzkirche de Dresde comme son centre religieux. Tous ces traits traditionnels ne se retrouvent pas dans la confrérie du Rosaire, objet du plus long chapitre ((p. 95-230) ; il s’agit d’abord d’évaluer critiquement le récit de la fondation ; de montrer ensuite la nouveauté de l’absence de droit d’entrée et du caractère interrégional, outre la légèreté déjà évoquée des charges en fait de prières. Il est ensuite question des jugements et critiques contemporains portés sur l’action de Jakob Sprenger et sur sa fondation. En dépit des filiales locales, dont la liste demanderait à être établie (en commençant les recherches par des localités où existait un couvent dominicain), le sentiment d’appartenance était fort. En l’absence de sources claires des indices peuvent être tirés de l’existence de sermons aux membres de la confrérie ou d’autres écrits dominicains la concernant, en pays allemand et au-delà. S’il est vrai que des indulgences sont acquises au prix d’un petit nombre de récitations du rosaire, il reste que la condition fondamentale d’après les statuts est celle d’un vrai repentir et de la confession ; il conviendrait d’examiner si les sermons et autres textes y insistent. L’étude, qui se termine par une conclusion, est jugée une contribution importante à une approche différenciée de la piété tardo-médiévale).
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Jean-Pierre Rothschild (26 janvier 2024). Ranacher (Christian) [monogr.]. Quid sit homo. Consulté le 15 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/11u61