« Sprachlich-rhetorische Analyse der einleitenden Reden im Antibarbarorum Liber des Erasmus von Rotterdam », Mittellateinisches Jahrbuch 59/1, 2024, p. 96-153. Notice de QSH. La rhétorique du dialogue à l’œuvre dans la partie introductive de l’Antibarbarorum liber use d’une grande variété de procédés linguistiques et rhétoriques. Là où une comparaison avec la version de Gouda est possible s’observe non une simple expansion mais un renforcement de l’original qui fait que cette section s’adapte mieux au contexte global de l’introduction de tout le dialogue, et quant au style et quant à la rhétorique. Outre le renforcement de la cohésion interne de chaque partie, le surcroît d’élaboration linguistique et rhétorique permet de caractériser de manière plus élaborée les personnages du dialogue. Leurs discours manifestent une hiérarchie qui correspond au poids de leurs assertions respectives. Le principe fondamental d’organisation des quatre discours introductifs est de tendre vers un climax, selon une technique littéraire remontant à l’Antiquité. En particulier, les discours de Jacques Batt se distinguent par le caractère unitaire d’une argumentation pertinente et une mise en forme rhétorique de haut niveau, dans l’esprit de l’idéal cicéronien de l’orator perfectus. Cette étude se veut une démonstration de l’interdépendance chez Érasme de la rhétorique et de la pensée.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean-Pierre Rothschild (2 septembre 2024). Schenk (Peter) [art.], Quid sit homo. Consulté le 12 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12876