« Christine de Pizan, l’Église et la construction du politique », Médiévales 83, automne 2022, p. 207-222. Notice de QSH. Dans la pensée politique de Christine de Pizan manque l’Ecclesia en tant qu’institution du pouvoir. Pourtant, dans les traités politiques médiévaux, la question du rapport entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel est un lieu commun, surtout avec la réforme grégorienne et la querelle entre Boniface VIII et Philippe le Bel. Au-delà, la tension entre monarchie et Église demeure latente pendant tout le moyen âge. De plus, Christine vit le temps du Grand Schisme avec une redéfinition des pouvoirs en concurrence, du pape, de l’empereur, du roi, des évêques, des cardinaux et du concile, reformulés à la lumière des anciennes et des nouvelles théories. Or, cette tension semble absente de la réflexion de Christine sur le pouvoir. L’article se propose donc de montrer « quelques traces de cette ‘‘absence’’ » dans les écrits politiques de l’auteur et d’avancer quelques hypothèses d’explication.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean-Pierre Rothschild (2 septembre 2024). Rodriguez (Juliana Eva) [art.], Quid sit homo. Consulté le 12 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/1286u