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Perfetti (Stefano) [art.],

« Reptile animae viventis. Filosofia naturale aristotelica ed esegesi biblica nella Summa theologiae di Alberto Magno », Bulletin de philosophie médiévale 65, 2023, p. 129-143. Notice de QSH. Albert reformule fréquemment dans ses écrits théologiques et exégétiques des doctrines de philosophie naturelle élaborées plus tôt, dans ses paraphrases du corpus aristotélicien. Ses mises en garde touchant la différence du traitement des sujets en physique et en théologie ne relèvent pas de délimitations abstraites entre les disciplines mais signalent à ses étudiants dominicains qu’il s’apprête à recontextualiser des points cruciaux des paraphrases d’Aristote. On en prend ici pour exemple le commentaire de Gn 1, 20-23 (le cinquième jour de la Création), repris en STh II, xi, 60. Albert interroge l’apparente asymétrie selon laquelle un unique élément, l’eau, donne naissance à la fois aux oiseaux du ciel sublunaire et aux reptiles terrestres. Les arguments de ses adversaires et la solution d’Albert s’appuient sur ses antérieurs De animalibus, De vegetabilibus et De sensu et sensato. En particulier, il remploie sa doctrine de l’humidité des corps vivants et des processus de génération (humidum seminale, humidum vaporativum, humidum spirans, humidum manens). Il analyse en outre les processus de subtiliatio et de digestio qui transforment le siccum terreum en la matière nécessaire à la formation de corps animés.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean-Pierre Rothschild (31 juillet 2024). Perfetti (Stefano) [art.], Quid sit homo. Consulté le 16 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/1245z