« Instruments of Penance: The Role of Testaments in the Penitential Economy of Thirteenth-Century Italy », Speculum 98/4, October 2023, p. 1089-1119. [Notice d’éd. Malgré la difficulté du recours aux testaments, ils sont exploités depuis longtemps comme des sources de renseignements sur l’économie, l’état social et la spiritualité des communautés locales en lieux divers de la chrétienté médiévale. Si leur signification religieuse a aussi attiré quelque attention, on a rarement mis en rapport la pratique testamentaire du XIIIe siècle avec la complexe théologie de la pénitence qui se développait alors. Il ne suffit pas d’avoir qualifié le testament d’acte de charité, d’échange de biens terrestres contre des biens célestes ou de garantie de mémoire. D’après les écrits de canonistes tels que Raymond de Pennafort et de théologiens comme Thomas d’Aquin et des dernières volontés provenant du couvent franciscain de Bologne, l’article invite à regarder les testaments comme des instruments pénitentiels très comparables aux indulgences, provoquant un véritable changement spirituel chez le testateur et opérant dans la sphère pénitentielle selon le mécanisme des suffrages : des œuvres bonnes ou de satisfaction étaient considérées comme transférables d’une personne à une autre en fonction de l’intention de leur auteur. L’argent s’échange par voie testamentaire contre une pénitence de substitution elle-même échangeable avec un temps de purgatoire. Dans ce cadre, les longues listes de legs pieux à des maisons religieuses ne reflètent pas seulement des fidélités ou des préférences mais aussi des solutions à des problèmes pénitentiels.]
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Jean-Pierre Rothschild (26 janvier 2024). Yee (Ethan Leong) [art.]. Quid sit homo. Consulté le 15 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/11u5q