Ressources numériques en sciences humaines et sociales OpenEdition Nos plateformes OpenEdition Books OpenEdition Journals Hypothèses Calenda Bibliothèques OpenEdition Freemium Suivez-nous

Zey (Claudia) [éd.] ; Eichenberger (Linda), Luther (Johannes) [collab.]

Stellvertretung im Mittelalter. Konzepte, Personen und Zeichen im intellektuellen Vergleich, Ostfildern, J. Thorbecke, 2023, 482 p. (« Vorträge und Forschungen », 88). Notice de QSH. On n’a pas encore traité systématiquement, d’un point de vue historique (il en va autrement en théologie et en droit) de la notion de représentation au moyen âge à la fois en tant que légitimant un pouvoir exercé au nom de Dieu ou du Christ et en tant que moyen nécessaire et omniprésent de gouvernement en politique, en matière ecclésiastique, en économie, en droit et dans la vie sociale. – Relèvent de cette bibliographie : Zey (Claudia), « Stellvertretung im Mittelalter. Konzepte, Personen und Zeichen im intellektuellen Vergleich – Zur Einführung », p. 9-25 [état de la recherche selon différentes perspectives disciplinaires ; les représentants, substituts au sens large de leurs patrons ; le modèle commandant les considérations conceptuelles et la problématique du volume est celui des légats pontificaux, pré-élaboré dès le haut moyen âge, et il s’agit principalement dans ce volume de formes de représentation religieusement connotées, du XIe au XIIIe siècle] ; Erkens (Franz-Reiner), « Kaiser und Papst als Stellvertreter Gottes », p. 27-71 [c’est à partir des papes réformateurs du XIe siècle que la notion du pape comme vicaire de Dieu, bien qu’elle n’eût pas été inconnue dans le millénaire précédent, devint dominante ; cette prétention entrait en conflit, dans le domaine temporel, avec celle, similaire et déjà établie, des gouvernants séculiers, particulièrement l’empereur, quoique le contenu de son vicariat soit difficile à cerner mais inclue probablement toutes les tâches de gouvernement et en particulier le maintien de la paix et de la justice. Le vicariat pontifical prit forme au XIIe siècle pour atteindre son plein développement sous Innocent III (r. 1198-1216), sa prévalence aussi dans les affaires séculières menant au conflit avec Frédéric II (r. 1215-1250), réclamant dans son ordre de responsabilités une plenitudo potestatis à part cela limitée par les prétentions des autres souverains, tandis que le pape était le maître incontesté au spirituel ; la double conception du vicariat s’estompa en même temps que la légitimation religieuse du pouvoir séculier, au XVIIIe siècle] ; Ganz (David), « Stellvertretung Christi durch bildtragende Gewänder », p. 73-101, ill. en couleurs p. 102-119 [il s’agit en particulier du témoignage de l’iconographie de textiles brodés à propos de la figuration de la fonction représentative] ; Bölling (Jörg), « Symbolische Formen päpstliche Stellvertretung », p. 121-151 [sur trois types de symboles de la fonction de représentant du pape : insignes officiels comme le pallium ; signes, cérémonies et objets signifiant explicitement ou non le pouvoir du pape ; présents honorifiques et distinctions] ; Goetz (Hans-Werner), « Vice und vicarius. ‘‘Stellvetreter’’ in der Wahrnehmung des lateinischen Früh- und Hochmittelalters », p. 153-209 [étude lexicologique et structurale des sens des termes vice et vicarius dans les sources latines du haut moyen âge] ; Burgtorf (Jochen), « Stellvertretung in den geistlichen Ritterorden des Hochmittelalters. Konzepte, Personen und Zeichen », p. 211-244 [en dépit de la diversité des ordres religieux et militaires, on conduit ici une étude d’ensemble des mécanismes de représentation et de subrogation rendus indispensables par la mobilité des situations et mis en place à partir de l’institutionnalisation de ces ordres au début du XIIe siècle] ; Bünz (Enno), « Stellvertretung in der spätmittelalterlichen Pfarrseelsorge », p. 245-271 [À la fin du moyen âge et au temps de la Réforme, beaucoup de prêtres de paroisse ne résidaient pas et l’on s’en plaignait ; les règles canoniques prévoyaient qu’un clerc pourvu de plusieurs bénéfices ou autrement empêché devait trouver et financer un ou des remplaçants ; on évalue, de la deuxième moitié du XVe siècle à la première du siècle suivant, sur les exemples de divers diocèces d’Allemagne et des Pays-Bas, entre 10 et 70% le nombre de bénéfices où opérait un substitut, vicerector, viceplebanus ou vicecuratus, avec de grandes disparités régionales ; l’idée reçue est que la cure était largement négligée, soit que les substituts n’aient pas été mis en place, soit qu’ils fussent trop misérablement rétribués pour remplir leurs tâches. La recherche empirique dans les sources documentaires (cette fois encore, d’après divers diocèses allemands) dont résulte cet article ne confirme ni la mobilité ni la misère supposées des substituts, qui semblent avoir été considérés comme les véritables pasteurs en exercice] ; Ubl (Karl), « Zusammenfassung », p. 451-466 [diversité des modes de représentation (délégation, lieutenance, commission, procuration, etc.) et thématique précise du présent recueil ; formes, puis concepts, puis signes, de la représentation spirituelle. – Cinq autres contributions portent sur les chrétientés d’Orient et d’autres civilisations orientales. Index des personnes et des lieux.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean-Pierre Rothschild (27 mai 2024). Zey (Claudia) [éd.] ; Eichenberger (Linda), Luther (Johannes) [collab.]. Quid sit homo. Consulté le 19 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/11u91