« Sébastien Munster, de l’hebraica veritas à l’« ethnographie » du judaïsme rabbinique (I). Les mobiles d’un hébraïsant ; l’avènement de l’expert », Revue des études juives 182/1-2, janvier-juin 2023, p. 95-139; « Sébastien Munster […] (II). Munster et les juifs ; postérité », ibid. 182/3-4, juillet-décembre 2023, p. 361-398. [Notice d’éd. (1e partie) L’examen des mobiles, difficultés et jugements exprimés dans ses préfaces par Sébastien Munster (1488-1552), l’hébraïsant chrétien le plus prolixe et le plus diffusé de son temps, permet d’éclairer aussi bien les positions de la première génération de la Réforme vis-à-vis du judaïsme que des postures ultérieures dans l’étude érudite de la littérature hébraïque encore perceptibles aujourd’hui. On passe ici en revue les diverses justifications par Munster de son activité d’hébraïsant, parmi lesquelles se profile la définition d’un rôle social nouveau d’expert. (2e partie) On distingue plusieurs modalités des positions de Munster regardant les juifs avant d’examiner le cas d’un de ses lecteurs savants, Gilbert Génébrard (1535-1597), exemple à la fois de l’influence de Munster et de l’écart entre les justifications d’un hébraïsant réformé allemand de la première moitié du XVIe siècle et celles d’un hébraïsant catholique français de la seconde moitié du même siècle. En conclusion est proposée la distinction de deux modèles de philologie inspirés par les démarches qu’illustrent ces deux auteurs, l’une procédant par distanciation objective après neutralisation du sens, l’autre opérant en sympathie et adhésion avec les valeurs qui sous-tendent les textes étudiés].
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Jean-Pierre Rothschild (1 mai 2024). Rothschild (Jean-Pierre) [art.]. Quid sit homo. Consulté le 15 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/11u90