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Rippmann (Dorothee) [monogr.]

Frömmigkeit in der Kleinstadt. Jenseitsfürsorge, Kirche und städtische Gesellschaft in der Diözese Konstanz, 1400-1530, Zurich, Chronos, 2022. 316 p.

(Rec. Robert Šimůnek, Mitteilungen des Instituts für Österreichische Geschichtsforschung 131/2, 2023, p. 401-403. La religiosité du moyen âge tardif, les fondations pour le salut des âmes et la mémoire des défunts, le système des institutions ecclésiastiques, des sépultures familiales des représentations de l’élite sociale dans les espaces consacrés fait l’objet de recherches depuis les années 1970. La recherche d’aujourd’hui a élargi le spectre social. La présente étude est une monographie régionale approfondie fondée sur une large documentation d’archives accessible en entier à https://www.chronos-verlag.ch/node/28269 et, en partie, dans le volume imprimé. L’interprétation d’ensemble s’appuie pour l’essentiel sur des études de détail. Le recensement et le classement des fondations religieuses forment la base du travail, à partir de quoi il est porté attention à divers aspects de la société tardo-médiévale, tels que les soucis du salut, du purgatoire, du Jugement Dernier, à propos desquels il est fait appel aussi aux artes moriendi. Le Rec. distingue deux lignes principales :  fondations pieuses, mémoires liturgiques et administration de l’église. Les fondations sont nombreuses, souvent coûteuses mais largement partagées entre les strates de la société. Les mécanismes de l’ « arithmétique du salut » sont aussi étudiés à l’aide des soigneux décomptes attachés aux fondations et aux mémoires. Les relations ainsi tissées s’inscrivent dans les cadres juridiques des territoires, qui déterminent aussi les relations des communautés avec leurs autorités laïques ou ecclésiastiques. Il est question de hiérarchie, de fonctionnement interne, de liturgie, de moyens d’existence, de bénéfices, de relations entre pouvoirs ecclésiastiques et séculiers. Sur le plan charitable aussi se manifestent aussi les mécanismes d’échange entre le séculier et l’éternel : la charité était à la fois une des vertus chrétiennes et un mode d’auto-représentation sociale. Les aspects sociaux et liturgiques ou sacrals sont étroitement mêlés, sur les plans local et régional, ce dont témoignent armoiries, inscriptions, monuments funéraires. Les aspects juridiques de la pratique testamentaire sont aussi pris en compte. Pour finir se pose la question confessionnelle liée à la Réforme et celle des changements dans les traditions et le cadre social des anciennes institutions pieuses et mémorielles. Au total il s’agit de l’étude détaillée d’un aspect de la piété tardo-médiévale, dans le cadre du diocèse de Constance. On note le grand nombre de points communs aux fondations tant sur le plan liturgique que social, par comparaison prise avec la Bohême : fonctionnalités du salut, articulation des villes et des villages. Une autre étude pourrait porter sur les similitudes des écrits de fondation  et leur usage, à la ville et au village).


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean-Pierre Rothschild (20 février 2024). Rippmann (Dorothee) [monogr.]. Quid sit homo. Consulté le 15 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/11u6e